«Durus El Mohamadiya»

LEÇONS DE CULTURE SPIRITUELLE


«Durus El Mohamadiya»


Par Mustapha Cherif

En Algérie, un bel événement culturel et religieux est en train de devenir une tradition de haute tenue, appréciée à sa juste mesure dans tout le monde arabe: les «Leçons prophétiques» ou Durus El Mohamadiya qui se tiennent à la Mosquée-Zaouïa de la Tarika Belkaïdiya El Hebriya. Cette année, elles débutent le 19 Août.


La Mosquée-Zaouïa est un lieu de piété et du savoir spirituel et moderne, qui organise les conférences, que son maître et fondateur cheikh El Hadj Abdelatif Belkaïd a mis en place depuis cinq ans. Le père cheikh El Hadj Mohammed Belkaïd, qui était un guide religieux d’un grand maquam spirituel, a laissé un héritage moral respecté à travers le monde.
Rappelé à Dieu en 1998 à l’âge de 87 ans laissant sa succession à son vénérable fils cheikh Abdelatif, il avait d’illustres disciples comme le célèbre prédicateur d’Al Azhar cheikh Charaoui.

Personnalité soufie de haut niveau, reconnu comme un cheikh d’une grande humanité, humilité et baraka, El Hadj Abdelatif est un maître du bel agir «mohsine» estimé de partout, qui prône la fraternité et la piété. Les maîtres soufis sont des éducateurs de l’âme, nafs.
La Zaouïa qu’il dirige à Sidi Maârouf, à Oran, est un joyau d’art architectural islamique et un institut d’enseignement pour des centaines d’étudiants dans les différentes branches du savoir, étude du Coran, de la science du hadith, culture littéraire et scientifique.

L’activité de la Zaouïa tourne autour des deux piliers de la civilisation islamique ouverte sur le monde: la foi et la science au service de la patrie. La vision de cheikh El Hadj Abdelatif Belkaïd en faveur de l’enseignement des sciences religieuses qui privilégie la tolérance et la bonne conduite, trouve sa consécration dans l’organisation des leçons Mohammadiennes.

Les valeurs civilisationelles


Dans un climat de piété et de méditation, des milliers de personnes, habillées tout en blanc, pareilles à des «anges», dont un grand nombre d’étudiants, suivent avec ferveur durant plus de deux semaines des leçons prodiguées par d’éminents savants, théologiens, penseurs et scientifiques du monde entier, en langue arabe et aussi en langue étrangère, afin qu’un large public en bénéficie.

Ces leçons Mohammadiennes, organisées avec les seuls moyens de la Zaouïa, sont télévisées et suivies avec attention en Algérie et partout dans le monde musulman. Plusieurs chaînes de télévision arabes les rediffusent compte tenu de leur qualité. L’image du vrai Islam est ainsi prodiguée. Le premier thème des conférences fut celui de «La civilisation islamique» pour planter le décor et bien montrer que l’Islam est une civilisation universelle.

La deuxième année, les savants et chercheurs se sont penchés sur la référence fondatrice le Coran, avec le souci de bien mettre en évidence que les bels agissants, les mohssinine, les soufis s’appuient sur la Loi divine, tout en mettant l’accent sur le principe de l’ijtihad et du rapport au Ghayb, à la Haqiqua, de manière harmonieuse.


La troisième année permit de traiter du modèle par excellence le Sceau des prophètes, et sa Sunna, comme première application du Coran.
La quatrième session des Durus, l’année dernière, en logique chronologique historique fut celle sur les Compagnons du Prophète, Sahabas, figures des musulmans loyaux, justes et vertueux, qui méritent que l’on en tire les leçons.

Cette année, Durus Mohamadiya prolonge l’étude sur le thème du Savoir, El Ilm, dans toutes ses dimensions, sujet ô combien significatif de l’orientation. J’interviens le 22 Aout et sera diffusé par la télévision algérienne Canal Algérie vers le 27 Aout.


Les valeurs civilisationelles sont le fondement de la démarche, à mille lieues des rigoristes et usurpateurs qui profitaient du vide. Par ces conférences, c’est l’Islam de la lumière, du savoir et de la piété qui renaît, dans une Algérie de la communauté médiane, qui se veut paisible, fière de ses racines et tournée vers l’universel.

Mustapha CHERIF

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