Archives pour la catégorie Pensée Du Jour

humble

Il nous faut rester humbles, arrêtons de donner des leçons aux autres, de prétendre détenir la vérité, comme un monopole. Les problemes du monde sont nombreux, nos défaillances tout antant. C’est le temps des incertitudes, et certains assénent leurs vérités à sens unique. Chacun de nous, en Orient , comme en Occident, tellement imbriqués, ne peut que faire son examen de conscience et se mettre à l’écoute de l’autre. Nul ne pourra tout seul relever les défis complexes actuels. On a besoin les uns des autres. Arrêtons de diaboliser les autres et pratiquons l’autocritique. La crédibilité est à ce prix, même si personne n’est dupe et l’opinon internationale sait la part de responsabilité de chacun. Apprendre humblement à vivre ensemble devrait être le mot d’ordre de tous et de chacun. Il reste un avenir.

Mustapha Cherif

Que veut le peuple?

L’AVENIR DE LA JEUNESSE
Que veut le peuple?

Par Mustapha Cherif
11 Juin 2009 -

Le peuple algérien veut sortir de la malédiction, de la sinistrose, du pessimisme

Il veut vivre paisiblement, s’engager pour le pays, en sortant enfin de la fuite en avant et des égoïsmes.

Les événements se suivent et ne se ressemblent pas. L’imprévu, l’incertain, guettent toujours, si on ne prête pas attention à ce que veut le peuple. Sur le plan national, un événement heureux a été enregistré ce dimanche 7 juin 2009. Le match Algérie-Egypte, qui a pris des allures de phase finale de Coupe du monde, mérite un commentaire. Le regard de sociologue et philosophe nous oblige à tenter de discerner et lire un événement de masse.
Tout le monde s’accorde à reconnaître que la patrie de Jugurtha, de Massinissa, de l’Emir Abdelkader, de Lalla Fatma Nsoumer, de Novembre, et tant d’autres jeunes Algériens qui ont fait l’histoire, recèle encore des potentialités sur tous les plans, notamment humains.
Même si les épreuves que connaît l’Algérie, depuis au moins deux siècles, sont traumatisantes et handicapantes. Ainsi, ce match de football n’est pas seulement question de sport et de l’heure du renouveau qui a sonné pour les Verts. Le stress, les violences, les problèmes que subissent les Algériens depuis des décennies, ont en fait un peuple à fleur de peau, à la limite de névroses et maux inquiétants. Nous devons réapprendre à être à son écoute, il veut vivre paisiblement, s’engager pour le pays, en sortant enfin de la fuite en avant et des égoïsmes. Il s’agit de l’avenir de la jeunesse.

Les jeunes ne veulent pas sombrer
Le stade de Blida, et toutes les rues d’Algérie, ce jour du 7 juin, traduisait des symptômes qui ne mentent pas: le peuple algérien veut sortir de la malédiction, de la sinistrose, du pessimisme. «One, two, three, viva l’Algérie!!», les courses de voitures des supporters, les drapeaux qui flottent presque partout, la manière ensuite presque délirante dont la joie éclata, montrent que le citoyen algérien recèle encore des richesses insoupçonnées, mais en même temps, il semble au bord du désespoir. Il ne veut pas sombrer, il croit encore en son pays, il cherche la lumière. La névrose qui traverse nombre de nos concitoyens, qui ont besoin de protection, de repères et d’espérance montre que nous sommes face à un problème de société. La compréhension étroite et stérile de la religion et les dérives ont aggravé la situation de recul et de déculturation.
Comme en réaction à la mal-vie, les jeunes de l’Equipe nationale portés par tout un peuple, ont été traversés par la magie de l’instinct de conservation, par le miracle algérien. La deuxième mi-temps verra des Algériens hypermotivés, décidés à renverser le sort, avec la ferme intention de redresser la situation. Il ne s’agit plus de tactique, ou de plus malins, mais d’une onde surhumaine et juvénile qui dépasse le football. Des journalistes sportifs l’ont compris, ils décrivent avec justesse la réalité psychologique sur le terrain: «Plus de mordant, plus d’envie, plus d’engagement et surtout beaucoup plus de rage. Une rage bien à l’algérienne cette fois. Celle qui nous fait faire des miracles par moments, comme celui de marquer des buts aux meilleures équipes du monde.» Le beau jeu que les Verts développeront alors ne nous réhabilite pas seulement avec celui des années fastes, mais surtout fait renouer le peuple algérien avec le refus de la malédiction. Le peuple veut un peu de joie et de bonheur d’être algérien. La classe politique, aux yeux des jeunes, se trouvant en même temps disqualifiée, dépassée, usée. Le peuple sait que malgré des acquis, la société est profondément malade, et semble fataliste, mais ce match, malgré son côté éphémère, montre qu’il reste un avenir. Les Algériens, pourvu qu’on leur fasse confiance, peuvent surmonter toutes les épreuves. Ce qu’ils n’admettent pas c’est le refus du dialogue et la marginalisation. Mais, de par leur comportement pessimiste, ils se marginalisent encore eux-mêmes. Pourtant, un peu de joie et de progrès, c’est possible.

Tournés vers leur patrie
Qui l’eut cru? Les joueurs de Saâdane dominèrent et montrèrent qu’ils étaient capables de faire autant ou mieux que leurs aînés au point de tenter l’impossible. Des pulsions de vie que personne ne pouvait contenir tant la clameur du stade les stimulait: les jeunes étaient, un moment, en train de faire mentir la dénomination de harraga. Ils ont allumé le feu de la passion de mouiller le maillot pour la patrie, dans le coeur des joueurs, un seul désir: gagner, au sens de survivre, vivre! Qui le veut, le peut. C’est cette maxime que l’on doit réapprendre à la jeunesse. On doit aussi prendre acte que le football est un catalyseur, un des facteurs de mobilisation de la jeunesse. Quand saura t-on enfin donner tous les moyens à la Fédération nationale de football, et mettre en oeuvre ce que tant d’entraîneurs souhaitent depuis des décennies: des écoles de football et un grand centre de regroupement digne de ce nom?

Eduquer, responsabiliser
Le peuple, mi-conscient mi-inconscient, est ensuite sorti, pour crier sa joie, qui cache à peine sa douleur trop longtemps refoulée de subir trop de mauvaise gestion de la chose publique, trop de fermetures et de dégradations, ce n’est pas la même joie comme en 82. L’équipe nationale n’a pas seulement réalisé une victoire historique face au détenteur de la Coupe d’Afrique, elle n’a pas fait uniquement honneur au football algérien, elle a enclenché un début d’exorcisme contre toutes les formes d’impasses et d’échecs. C’est pour cela que nombre de journaux ont titré «Magnifique!» et que des commentaires disent à l’unisson: «C’est un grand jour pour l’Algérie…nous n’avons jamais gagné de cette façon. Ce n’est pas une simple victoire…» Un simple match de football révèle l’état d’une société. Aujourd’hui, ce n’est pas seulement tous les sportifs algériens qui ont vu qu’il était possible de se décomplexer et encore moins les seuls footballeurs, mais toute la jeunesse algérienne. L’après-déclic, l’après-victoire sont le plus dur, sur le plan psychologique. Il ne faut pas décevoir ce cri du coeur, ces gestes forts, ces signaux éclatants. C’est aussi à cause de ces moments que nombre de citoyens algériens à l’étranger regrettent leur exil. Et souhaitent tant partager un retour de l’Algérie sur tous les plans: «L’ambiance, l’Algérie me manque vraiment», disent -ils. Faisons en sorte que les yeux des jeunes et des élites, résidents ou expatriés, soient toujours tournés vers leur patrie. Elle le mérite infiniment.
Il restera, plus que jamais à redoubler d’efforts tous pour éduquer, former et sensibiliser la jeunesse sur le respect de la vie commune. Le comportement du citoyen s’est dégradé. Le sport est un vecteur d’apprentissage de l’esprit d’équipe et du renforcement du lien social. L’éducation tournée vers l’avenir doit prévoir la découverte pour tous des principes de la morale et de l’importance de la règle de droit dans l’organisation des relations sociales, au travers de principes modernes comme: «La liberté de l’un s’arrête où commence celle d’autrui», ou juridiques «nul n’est censé ignorer la loi», «on ne peut être juge et partie». C’est la formation du patriotisme, de la citoyenneté et de la sociabilité. Autonomie de l’individu et lien social pour s’adapter sans cesse à la diversité et à la vie collective sont le but de toujours. L’école, tout le monde le sait, est en crise, en retard, c’est une responsabilité de tous, gestionnaires, pédagogues, parents, société civile, politiques, médias. Il est temps, sans imitation aveugle, qu’on tire les leçons des expériences pédagogiques passées et des autres pays pour forger l’école de demain, libérer la société, s’arrimer au progrès universel, en cherchant à retrouver le sens de la communauté médiane, car «science sans conscience n’est que ruine de l’âme». Gagner un match de football c’est bien, mais gagner la bataille de l’éducation, de la ressource humaine, de la compétence, c’est inestimable. Trop d’interférences, de bureaucratie et d’incompétence bloquent l’entrée dans le XXIe siècle. Cette rencontre de football démontre qu’il n’y a pas de fatalité. Bien plus, l’Algérie peut donner l’exemple d’un développement équilibré qui garde une mémoire vivante de ses épopées et se tourne résolument vers l’avenir, guérissant ses traumatismes, et maîtrisant ses pulsions. Y a-t-il plus beau pays que l’Algérie? Y a-t-il plus belle histoire de lutte de libération et de peuple attaché à la liberté? Y a-t-il plus belle jeunesse que la nôtre si on sait lui faire confiance? Le peuple connaît la réponse et veut le démontrer tous les jours.

(*) Professeur en relations internationales
www.mustapha-cherif.net

Mustapha CHERIF (*)

vivre en symbiose

Le nouveau concept devrait être celui de « Symbiose » ,  car dialoguer doit avoir un but et l’alliance est une notion qui implique de se liguer contre d’autres…alors que « Symbiose » signifie partage, mixité, harmonie, complémentarité, échanges et transformations. Le refus de l’autre; le choc , la confrontation, et la violence sont voués à l’achec. Vivre en symbiose avec nos racines et le temps présent, c’est assumer la pluralité du monde et l’unité du genre humain, tous freres, croyants et non croyants, musulmans, juifs , chrétiens, boudhistes et humanistes. Un seul objectif devrait être commun: la justice. Vivre en symbiose pour respecter et honorer la vie.

Le Prophète

Le Prophète

Par Mustapha Cherif

Le monde a besoin de sagesse. La commémoration du Mawlid Enabaoui, la naissance du Prophète, ce printemps 2009 est une belle occasion pour faire connaître à la jeunesse, des points de vue de chercheurs étrangers objectifs, sur le Prophète, Sceau des envoyés, Maître et Modèle par excellence des musulmans. Points de vue justes qui sont plutôt rares en Occident, ou, du moins, qui ne sont pas assez connus, vu la censure et les préjugés au sujet de l’Islam, qui prévalent depuis des siècles, en Occident. Réapprendre à vivre ensemble nécessite de se comporter de manière humaine ; comme le voulait le Prophète.


Le Prophète est méconnu, alors qu’il s’adresse à toute l’humanité. Plus encore, depuis 15 siècles, les idéologies dominantes, selon les époques, cléricales, athées, ou ignorantes des faits, ont imposé sur le Prophète le refus d’approfondir la connaissance en la matière, et ont distillé des informations tendancieuses et erronées. «Faux Prophète» répétaient ceux, qui, habités par la jalousie et la haine, n’arrivaient pas à comprendre la mission, la grandeur, les réussites morales et les succès historiques du Prophète. Qui aurait osé dire du bien du Prophète, hier, dans une ambiance de croisade, de colonisation, et, aujourd’hui, dans une atmosphère d’islamophobie, de dictature du marché et de sortie de la religion de la vie, monde marqué par la culture démentielle de «la Mort de Dieu»? L’islamophobie est ancienne, au point qu’une sorte de religiophobie, de désémitisation, de désislamisation du fonds commun, judéo-islamo-chrétien et gréco-arabe, a été systématiquement opéré, et s’amplifie en ces temps modernes. Les musulmans doivent donner l’exemple s’ils veulent que leur civilisation soit digne de leur Prophète.


Trois intellectuels


L’opinion publique occidentale et internationale, sans apologie, mérite d’être informée sur la réalité de ce Modèle extraordinaire, que le Coran nomme «Miséricorde pour les Mondes».
Pour les lecteurs, j’ai choisi trois exemples d’intellectuels occidentaux, parmi ceux qui n’ont pas succombé à la propagande des islamophobes, depuis des siècles. Trois savants, trois personnalités européennes de haute culture, trois monuments des lettres européennes attentifs à l’autre, un Allemand, un Anglais, un Français, qui ne sont pas des orientalistes.
Le premier est le penseur et romancier allemand, Goethe (1749-1832), auteur de cette oeuvre majeure, Faust, mais aussi d’un ouvrage romancé sur le Prophète.
Il nous dit: «J’ai toujours eu une grande estime pour la religion prêchée par Mohammed parce qu’elle déborde d’une vitalité merveilleuse. Elle est la seule religion qui me paraît contenir le pouvoir d’assimiler la phase changeante de l’existence – pouvoir qui peut la rendre alléchante à toute période. J’ai étudié cet homme merveilleux, et, à mon avis, loin d’être un antéchrist, il doit être appelé le sauveur de l’humanité. J’ai prophétisé sur la foi de Mohammed, qu’elle sera acceptable à l’Europe de demain comme elle commence à être acceptable à l’Europe d’aujourd’hui». L’enjeu est toujours d’actualité.
Le deuxième témoignage émane du célèbre dramaturge irlandais, George Bernard Shaw (1856-1950), prix Nobel de littérature 1925, considéré comme l’auteur dramatique le plus important depuis Shakespeare et qui puisa son inspiration dans la critique des moeurs du système capitaliste: «Je voulais mieux connaître la vie de celui qui, aujourd’hui, détient indiscutablement les coeurs de millions d’êtres humains ; je suis, désormais, plus que jamais, convaincu que ce n’était pas l’épée qui créait une place pour l’Islam dans le coeur de ceux qui cherchaient une direction à leur vie. C’était cette grande humilité, cet altruisme du Prophète, l’égard scrupuleux envers ses engagements, sa dévotion intense à ses amis et adeptes, son intrépidité, son courage, sa confiance absolue en Dieu et en sa propre mission. Ces faits, et non l’épée, lui amenèrent tant de succès et lui permirent de surmonter les problèmes». Ici, encore cet avis motivé, bat en brèche ceux qui veulent faire croire que la violence est inhérente à l’Islam.
Alphonse de Lamartine (1790-1869), le troisième témoin, un poète romantique, auteur de méditations sur le sens de la vie, nous dit: «Si la grandeur du dessein, la petitesse des moyens et l’immensité du résultat sont les trois mesures du génie humain, qui oserait comparer un homme de l’histoire moderne à Mahomet?».


Héritage de lumière

L’admiration, le regard respectueux, l’approche scientifique quant à l’approche de la personnalité du Prophète, se retrouvent avec clarté dans ces trois témoignages, mais aussi dans d’autres écrits, chez des savants non -musulmans, chrétiens, agnostiques, de Mahatma Gandhi à Martin Luther King, ou, simplement, des hommes et des femmes de toutes les cultures et confessions qui reconnaissent la sagesse, le génie et l’immense humanisme spirituel de celui qui fut choisi, selon le Coran, par la volonté divine, comme le Sceau des envoyés pour toute l’humanité.
Le plus beau des privilèges, octroyé au meilleur des êtres de tous les temps. Sommes-nous assez conscients de cet héritage de lumière? C’est à chacun des musulmans à être, aujourd’hui plus que jamais, digne de leur Modèle.
Par un comportement humain, raisonnable et responsable. Opposés à toutes les formes d’obscurantisme, les musulmans seront les meilleurs ambassadeurs de l’image du Prophète. Par des attitudes intolérantes ou aveugles, les actes de certains, qui usurpent le nom de l’Islam, portent préjudice à la notoriété de l’Islam, la religion du Salam, de la Paix, mot de la même racine que le mot islam. L’ignorance est la source de bien des maux.
Par le savoir et la connaissance, el ilm et maarifa, et la résistance digne comme à Gaza, on saura faire reculer les agressions, le racisme et les partis pris de l’autre. On doit réapprendre à communiquer et à dialoguer. Il faut nous souvenir que le savoir et la foi, la paix et la résistance, ne sont pas antinomiques, mais liées et complémentaires. Il n’y aura pas paix sans justice, pas de progrès plénier, sans conjugaison et alliance avec l’authentique.
Le Prophète nous a appris l’ihsan, le bel-agir, el wassatia, le juste milieu, la ligne médiane. Il dépend de chacun de nous de donner une belle ou mauvaise image de notre sens de la vie, de notre Modèle, de notre patrimoine spirituel et civilisationnel. Tout en sachant que, dans tous les cas de figure, Dieu et le Prophète sont innocents de ce que les êtres humains font de leurs religion et culture.
Nous sommes entièrement responsables. D’où que la lâcheté ou l’extrémisme, l’intolérance ou l’indifférence sont l’anti -Islam. La dissolution dans le modèle de vie des autres, source de dépersonnalisation, voire de déshumanisation, ce n’est pas, la solution.
A une question sur «qu’est- ce que la religion?» le Prophète répondit: «Agir selon notre conscience!». Il n’y a rien de plus respectueux de la liberté de l’humain et de sa prime nature, «la fitra», en fidélité au Coran, Voix qui nous parle, qui s’adresse à la raison, pas seulement au coeur. Le Prophète? Modèle universel pour apprendre à vivre en vérité : résister humainement, légitime défense si on est agressé, s’ouvrir au vivre ensemble si on est respecté.

En cette nuit du mois lunaire 12 Rabi El Aouel, en l’an 570 de l’ère grégorienne, le Prince des Prophètes, le Sceau des révélations, le bien aimé de Dieu, celui que tous les envoyés ont annoncé la venue, le Paraclet dont parlait le Messie Jésus, Mohamed, que le Salut et la Paix sur lui, est né. En cette veillée de la nuit du 12 Mars 2009, les musulmans du monde entier célèbrent sa naissance qui a illuminé l’univers. Sans le Prophète, Dieu n’aurait pas créé le monde, la vie et l’humanité. El Insan El Kamil, l’homme universel, est notre guide et notre Maître. Sa Sunna, est notre modèle, source d’inspiration afin que nous puissions assumer nos responsabilités dans la guidance. Ce secret, cette voie, cet horizon éclairent la vie de ceux qui ont confiance, qui honorent la vie et savent que nous sommes mis à l’épreuve. Croire c’est avoir confiance, rechercher l’infini à partir du fini de la vie, avec comme guide l’homme universel. Cela signifie s’ouvrir à la vie, aux autres, être attentif au vrai, au beau et au juste, à mille lieux de toutes les crispations, fermetures et prétentions. Que la baraka soit sur tous les musulmans et les êtres de bonne volonté qui regardent le Prophète avec bienveillance. Salut à tous ceux qui persévèrent sur le chemin de l’Ihsan et se prémunissent grâce à leur amour pour le Prophète. Il fut crée alors que Adam était argile et eau. De la lumière du trône son âme fut formée. Il est le premier et le dernier des envoyés. Il est l’apparent et le caché, que le Salut et la paix soient sur lui. Dieu guide à sa lumière qui il veut !

Mustapha CHERIF

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Le dialogue avec les non-croyants

Il est indispensable de rester ouverts et de débattre pour vivre ensemble.

Etre tolérant n’est pas suffisant. Il est salutaire d’être hospitalier, de penser les autres sources culturelles, à commencer par celles  qui ont généré d’une part la modernité, d’autre part le monothéisme, pour parvenir à la compréhension de notre histoire et de notre temps. Cette aptitude au sens de l’ouvert, du décentrement, du déplacement du regard n’est pas évidente dans la trame du règne de la pensée unique. Le penchant à l’ethnocentrisme domine trop souvent. Le citoyen occidental semble avoir des difficultés à sortir du cadre mental gréco-romain et moderniste, et le musulman aujourd’hui a des difficultés à imaginer et comprendre l’autre différent en particulier l’athée. Le dialogue devrait permettre d’apprendre à tenir compte des autres visions culturelles. Les racines, les valeurs et l’horizon du monde arabo-musulman ne sont pas assez connus et vis versa. En découvrant les richesses et les singularités de l’autre et son sens du rapport au monde; on peut apprécier ce qu’on pourra échanger en ce qui concerne la recherche d’une nouvelle civilisation qui fait défaut.

Mustapha Cherif

Apprendre à vivre?

Qui sait comment apprendre à vire? Les sages sont rares, les philosophes inaudibles, les mystiques invisibles.

Pourtant , il faut bien apprendre à vire en vérité. Assumer nos responsabilités. S’instruire et se cultiver sans s’aveugler, ni se couper du monde. L’Occident du libéralisme sauvage et de la marginalisation des valeurs de la foi, remet en cause la nature humaine, pas seulement l’écologie et l’environnement. Les traditions religieuses semblent figées, incomprises, la spiritualité marginalisée ou manipulée. Que faut-il dire à nos enfants? Foi et raison ouvertes et non fermées. Surtout que les défis sont complexes: Modernité en crise, traditions en crise, économie en crise. Face aux crises, que faire?  Revenir aux sources pour se projeter dans l’avenir et garder le cap sur la ligne médiane, le juste milieu et l’équilibre sont le chemin possible. Rien n’est donné d’avance, mais garder en vue les signes de l’orientation inspirée c’est ne pas s’enfermer: mais s’ouvrir à la vie dans la vigilance. Agir toujours selon notre conscience, malgré les épreuves, signifiera que vivre c’est répondre au monde, honorer la vie.Mustapha Cherif

La démocratie, la spiritualité et la pensée

Le monde est en mal de démocratie, de spiritualité et de pensée profonde.

Le débat, le dialogue , les discussions entre personnes capables d’écouter et d’échanger sont à même de contribuer à rouvrir l’horizon. Être attentif à l’invisible et à l’inaudible pour maitriser le réel. Les leurres et les diversions sont nombreux , soyons vigilants en vue de réapprendre à saisir le sens de la vie. Ils veulent diviser, dominer et opposer, travaillons au contraire aux liens et au partage, il n’y a pas d’autre alternative. Croire c’est avoir confiance, s’inscrire dans le bon sens. Penser c’est prendre conscience que rien n’est donné d’avance. Être juste c’est tenir à des relations ouvertes dans la Cité.

Mustapha Cherif

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Mustapha Cherif

La sagesse?

En quoi consiste la sagesse ?

Aujourd’hui elle semble absente, invisible, insaisissable. Trop de personnes semblent perdues haineuses, et commettent des actes fous ou déraisonnables. Où sont les sages qui rappellent les règles de la vertu, le savoir sur le sens de la vie ? Comment revenir à la sagesse ? En apprenant d’abord à écouter, à être attentif, à se maîtriser, la peur et la colère sont de mauvaises conseillères.

L’émotion légitime des peuples et les calculs défaitistes des régimes

Résister est un devoir

Alors que la cause palestinienne est juste et qu’elle mérite d’être défendue, des émotions, empêchent de voir clair. Les peuples courageux sont parfois dans les effets des émotions, face à tant de violences et d’injustices. Les Régimes, comme incapables d’une analyse lucide qui permet de relever les défis. Ils sont prisonniers de visions défaitistes. L’émotion légitime des peuples et les calculs défaitistes des régimes affaiblissent et bloquent les possibilités d’une riposte réfléchie et conséquente face aux  menaces. Il est temps de redonner priorité à la raison et à la volonté politique pour assumer la complexité du réel et défendre les justes intérêts. Car nuire à ce qu’on croit défendre est la pire des postures. Pour tout projet il y a une stratégie à concevoir et un coût à prévoir. Est-on capable de l’assumer et de s’y atteler afin de sortir des impasses, des échecs et des mirages? Les peuples arabes ne sont pas impressionnés par la force brutale, ils refusent le langage des brutes. La résistance, malgré les lourdes pertes et l’asymétrie des forces, a réussi à tenir en échec la soldatesque.

Mustapha Cherif